#ChallengeAZ : A comme 1er Août 1914

Ce 1^er Août 1914, avec l’ordre de Mobilisation Générale, marque le début de la 1^ère Guerre Mondiale, et annonce le thème retenu pour mon Challenge AZ 2018. Centenaire oblige, j’ai décidé de le consacrer aux nombreux Poilus qui émaillent ma généalogie et celle de mon époux, ainsi qu’à leurs proches, et plus globalement, à cette période troublée de 1914-18.

Je vais donc commencer par vous parler d’Armand Henri Benoît FOUGERAY, un des grands oncles de mon mari.

Armand naît le 21 mars 1899 à Dinard. Il est le 11^ème enfant de François FOUGERAY et Félicité PIERRE (les Sosa 8 et 9 de mon mari). Ces derniers auront encore 2 autres garçons, Raymond (1903) et Robert (1905). Félicité PIERRE sera d’ailleurs décorée pour cette famille « très » nombreuse, d’une médaille d’argent de la Famille Française, pour les 9 enfants qui auront dépassé la petite enfance. 

Plusieurs de ses fils participeront au conflit, comme j’aurai l’occasion d’y revenir durant le Challenge.

Extrait du J.O du 14/02/1922

Bien que né en 1899, Armand est classé dans la première partie de la liste en 1918, et est incorporé à compter du 17/04/1918 au 2^e Régiment d’Infanterie comme soldat de 2^e classe. Puis il passe au 25^e RI à partir du 12 septembre 1918 où il restera jusqu'à la fin de la guerre. 

Fiche Matricule d'Armand Henri Benoît FOUGERAY

Il participera donc à la fin de la campagne contre l’Allemagne, du 17 avril 1918, au 23 octobre 1919, à l’Intérieur jusqu'au 31 Août, puis aux armées, du 1^er septembre au 23 Octobre 1919. Je suis surprise par cette date en 1919, répétée à plusieurs reprises sur sa fiche matricule. Est-ce à dire qu’après l’armistice, Armand est resté mobilisé sous les drapeaux, pour finir sa période de conscription militaire ?

En consultant l’historique régimentaire du 25^e R.I, je trouve un début d’explication :

En septembre 1918, lorsque Armand rejoint le régiment, celui-ci se trouve dans les Vosges.

« Le 18 septembre, il prend les lignes dans le secteur Est de Saint Dié (secteur du massif de l’Ormont) et jusqu’au 28 octobre (date de la relève), il résiste à toutes les tentatives de l’ennemi (patrouilles, embuscades des 18, 23 et 25 octobre, faisant des prisonniers. Relevé pour participer à l’offensive qui devait avoir lieu vers le milieu de novembre, le corps apprend à Dompaire (Vosges), la nouvelle officielle de l’Armistice ».

Mais pour les soldats, ce n’est pas encore l’heure du retour dans les foyers : Le régiment est désigné pour participer à l’entrée en Alsace, et franchit le 17 novembre, la frontière au col du Hantz et vient cantonner à Fouday, Gresswiller, et de là, à Obershaeffolsheim, avant d’entrer à Strasbourg le 22 novembre. Il poursuivra ensuite vers le Nord pour maintenir la surveillance du Rhin.

Armand restera aux armées jusqu'en 1921, passant successivement au 2^e R.I, 87^e R.I, 20^e section E.M.R (pour Etat Major Régimentaire, Equipe Mobile de Réparations ou pour Escadron de Maintenance Régimentaire ?) et enfin au 24^e R.I.

Renvoyé dans ses foyers le 31 mars 1921, il passera véritablement dans la réserve active le 15 avril 1921 et se verra finalement accorder le « certificat de bonne conduite », bien qu’ayant d’abord été maintenu au corps du 21 au 31 mars par mesure disciplinaire !

Il s’installe alors à Clichy sous bois en mai 1921 avec son épouse Jeanne Marie LECHAT, qu’il a épousée à Paris le 18 janvier 1921, pendant qu’il est soldat au 24^e R.I basé à Saint Denis. 

Je découvre dans l’acte de mariage que son épouse est originaire comme lui d’Ille et Vilaine, née à Paramé, près de Saint Malo, donc de l’autre côté de la Rance, en face de Dinard. Ils ne se sont donc pas forcément rencontrés à Paris comme je le pensais d’abord. Le couple déménagera à Nantes 2 ans plus tard, peut-être pour se rapprocher de la famille de Jeanne qui est domiciliée en Loire Inférieure. Je n’ai pas encore trouvé d’éléments sur ce qu’Armand  et Jeanne sont devenus ensuite. A creuser…