#ChallengeAZ : T comme testament

Je poursuis sur la même thématique que dans mon précédent article, à savoir les recherches et les actes autour du décès, en parlant aujourd'hui de testaments. 

J'ai relevé dans la déclaration de succession de Marguerite DESFILLES, veuve de Gaspard ROUSSEL, que celle-ci avait établi un testament, devant maitre VACHIER, afin d'instituer sa fille Marie, épouse NUHEL (ou NOEL) "héritière par préciput d'un huitième de ses biens". 

C'est la première fois que je tombe sur un ancêtre ayant rédigé un testament. Il faut dire que la grande majorité d'entre eux ne possédait que peu de choses à léguer. C'est déjà une petite victoire pour moi lorsqu'il est fait état d'une déclaration de succession, et non d'un certificat d'indigence !

J'ai également retrouvé la mention de ce testament dans la Table des Testaments, Donations et Dispositions éventuelles du bureau de la Chaise-Dieu dont dépend la commune de Saint Pal de Murs (Senouire). 

AD43 - La Chaise Dieu - Table des Testaments, donations et dispositions éventuelles - 3 Q 1601

J'ai trouvé la cote des minutes de maître Michel Joseph VACHIER, notaire à la Chaise Dieu, dans lesquelles doit figurer ce testament, mais malheureusement, je n'ai pas encore eu le loisir de me rendre en Auvergne pour le consulter en salle de lecture. Je vais contacter les archives départementales pour voir s'il est possible de l'obtenir à distance. J'ai vraiment hâte d'avoir sous les yeux ce document, qui est l'un des rares par lesquels la volonté d'un ancêtre peut nous parvenir à travers les siècles. 

Si mes ancêtres ne m'ont pas donné jusqu'à présent le loisir de lire leurs dernières volontés, en revanche, j'ai déjà eu l'occasion d'étudier un testament dans le cadre de mon dernier mémoire, qui portait sur l'histoire de l'orphelinat François CONSTANT de Libourne. Cet établissement porte en effet le nom du généreux donateur qui a fait don à la ville des bâtiments par testament. 

Issu d'une ancienne famille libournaise possédant une fortune considérable au XIXe siècle, François CONSTANT  (1813 – 1881), rentier, est resté célibataire et sans postérité. A la fin de sa vie, il exprimera le souhait de « … avant de mourir faire une bonne œuvre » en cédant à la ville sa maison du cours Tourny avec toutes ses dépendances, à la condition que la ville y fonde un orphelinat de filles et de garçons à perpétuité (l’orphelinat n’accueillait jusqu’à présent que des filles).

AM Libourne - 2L3 - Leg François CONSTANT- courrier du 09/04/1880.

Cette offre de 1880 n’ayant pas été acceptée immédiatement, malgré les efforts déployés par l’administration, il faudra attendre l’année suivante pour que la volonté de M. CONSTANT s’accomplisse par son testament olographe rédigé le 15/06/1881, et déposé par M. Charles ARNOUDET, clerc de notaire, chez maître BRACHET, notaire à Libourne, le 11 août suivant, après le décès du testateur survenu le 08 août 1881


Testament olographe de François CONSTANT -
AD33 - Minutes de Maître BRACHET 3 E 60293

Dans son testament, François CONSTANT lègue non seulement à la ville de Libourne sa maison avec toutes ses dépendances pour y installer un orphelinat pour filles et garçons, mais également la somme de 20.000 francs à l'hospice de la ville, et encore 15.000 francs à la ville "pour être employé à l'agrandissement de l'hospice de vieillards".
A ceci s'ajoutent différents legs à des membres de sa famille (cousins ou neveux et nièces).


Commentaires

  1. Merci pour cet petit aperçu de ton 2e mémoire que j'espère pouvoir lire un jour !

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